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L'église de Billé

L'église Saint-Médard

Vue d'ensemble Vue d'Ensemble Historique Historique Intérieur Intérieur Retable central Retable central Chapelles Chapelles
Baptistère et mobilier Baptistère et mobilier Vitraux et statuaire Vitraux et statuaire Crèche Crèche Clocher Clocher En conclusion En conclusion

Le clocher

DDevant le clocher, le regard se porte irrémédiablement vers le haut pour découvrir la croix surmontée du coq. Celui-ci surplombe le parvis de l'église à 28,20 mètres exactement. Il domine les alentours, bien au delà des limites de la commune, même s'il n'est plus, depuis la construction du château d'eau, sur le point le plus haut du bourg.

Lors d'une rénovation, le clocher fut malheureusement le théâtre d'un accident mortel. En effet, La Chronique de Fougères du 16 septembre 1871 informait que François Texier de Balazé, couvreur de son état, fit une chute mortelle en descendant le coq. L'article nous apprend qu'il fut transporté chez son ouvrier François Vannier, qui demeurait à Montaubert. Il y décéda, malgré les soins prodigués par Gilles Jouault, médecin à Billé.

Les cloches

DDepuis 1883, Marie, Anne, et Joséphine résident dans le clocher. Il s'agit bien sûr des trois cloches, ces messagères des joies et des peines des Billéens. Elles sonnent trois fois par jour pour l'angélus, Elles ponctuent les offices à l'église. Elles carillonnent lors des mariages et des baptêmes et elles sonnent les glas des obsèques. Autrefois, des coups donnés sur une cloche annonçaient les décès: neuf coups pour un homme, sept pour une femme. Le tocsin résonna aussi dans le passé alertant pour prévenir des incendies et des déclarations de guerre.

En 1883 donc, les cloches actuelles avaient été baptisées en grande pompe. Une souscription avait été organisée pour trouver l'argent nécessaire au remplacement des anciennes. Il fallait donc récompenser les plus généreux donateurs en gravant leurs noms sur les cloches. Les personnes concernées devenaient parrains ou marraines d'une des cloches. Mais plutôt que de faire un récit, relisons la relation de la bénédiction des nouvelles cloches écrite dans le livre de paroisse par Louis Vallée alors recteur.

Les cloches nouvelles

L'an mil huit cent quatre vingt trois, le vingt neuf novembre, Sa Sainteté Léon XIII pape, Mgr Ch. Ph. Placé archevêque de Rennes, L. Vallée recteur de Billé, J.M. Vallée vicaire, [les] fabriciens Jean Gaudiche, J.M. Delatouche, Jh Faligot, Pierre Chevallier et J.M. Galodé, Amand Delatouche maire, Jh Bazin adjoint, trois cloches fondues dans les ateliers de Mr Havard à Villedieu (Manche) ont été bénites par Mr Roux vicaire général représentant Mgr l'archevêque qui à la dernière heure à fait savoir qu'il ne pouvait venir présider cette cérémonie.

Ces cloches ont été données par les paroissiens et surtout par les nombreux parrains et marraines lesquels, en acceptant l'honneur qui leur était fait par Mr Vallée recteur, ont bien voulu couvrir par leurs libéralités la presque totalité de toutes les dépenses. (1 chape en drap d'or, 1 chape en velours noir et une chasuble en velours rouge ont été payées sur les recettes des cloches)

La bénédiction a eu lieu le [jeudi] 29 novembre 1883 vers 2h 1/2 de l'après-midi. Monsieur Joly, curé doyen de Saint-Léonard a prononcé un discours au début puis, les prières liturgiques récitées, Mr le vicaire général a adressé quelques paroles à la foule qui remplissait l'église. Après la bénédiction du clocher, le salut du T.S. Sacrement a été donné par Mr Douard curé doyen de Saint Sulpice de Fougères.

Les prêtre présents à cette cérémonie étaient M.Mr Roux vicaire général, Joly curé doyen de St Léonard de Fougères, Douard curé doyen de St Sulpice de Fougères, Berthelot recteur de Parcé, Bizeul recteur de Javené, Aussant recteur de Combourtillé, Sansier recteur de St Hilaire des Landes, Guillet recteur de St Christophe des Bois, Gefflot recteur de St Georges de Chesné, Beaulieu recteur de Vendel, Cobar recteur de La Chapelle Saint Aubert, Delaune recteur de Montreuil des Landes, Vallée recteur de Billé, Desrée vicaire à Saint Léonard, Pirotais vicaire à Javené, Érard Jh vicaire à Luitré, Érard vicaire à Saint Malo, Sourdin vivaire à St Étienne de Rennes, Balé vicaire à Saint Christophe des Bois, Chotard vicaire à St Georges, Michel vicaire à Combourtillé, Bouffort vicaire au Châtellier, Boyère vicaire à Dompierre, Loury vicaire à Javené, Regnault sous-diacre et Lebret vicaire à Billé.

Inscriptions
sur les cloches

Outre l'année - 1883 - et le nom de la cloche figurent les noms des officiels, sur la plus grosse les noms des fabriciens, puis, pour chacune, les noms de ses parrains et marraines. Plusieurs y retouveront le nom d'un de leurs ancêtres.

Les cloches avaient été nommées d'après les prénoms des trois filles aînées d'Anne-Marie Alix et de Jean-Marie Delatouche fermiers au Petit Mésauboin. Elles allaient épouser respectivement Pierre Coudray, Amand Regnault et Théophile Cornée.


Marie

S.S. Léon XIII
Mgr Charles Philippe Placé
Mr L. Vallée
Mr J.M. Lebret
Mr A. Delatouche
Mr Jh Bazin
fabriciens:
Jean Gaudiche
J.M. Delatouche
Jh Faligot
P. Chevallier
J.M. Galodé
parrains:
L. Vallée
J.M. Cupif
E. Chenevière
E. Cupif
J.M. Delatouche
P. Guilleux
J.M. Saucet
P. Besnard
marraines:
J. Demazel
Vve Cupif
M. Duplessix
Vve Leblanc
M. Costard
M. Chevallier
M. Lebret
Vve Delatouche

Anne

S.S. Léon XIII
Mgr Ch. Ph. Placé
Mr L. Vallée
Mr J.M. Lebret
Mr A. Delatouche
parrains:
J.M. Lebret
C. Garancher
E. Saucet
P. Garancher
F. Guilleux
A. Regnault
Jh Roussel
P. Legrand
marraines:
M. Gautier
E. Lebigre
J. Gaudiche
J. Faligot
A. Chevallier
M.L. Cupif
T. Gentilhomme
M.T. Garancher

Joséphine

S.S. Léon XIII
Mgr Charles Philippe Placé
Mr L. Vallée
Mr J.M. Lebret
Mr A. Delatouche
Mr Jh Bazin
parrains:
René Saucet
P. Coudray
J.M. Vacher
Jh Guilleux fils
J.M. Garancher
J.M. Galodé
P. Chantrel
marraines:
J. Renard
T. Liger
M. Bouffort
T. Gautier
Jphine Chevallier
A. Faucheux
R. Galodé
S. Dubois
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Une rumeur malveillante et hostile s'étant répandue dans la paroisse, dans le but de faire croire que le clocher n'était pas solide, malgré les affirmations motivées du recteur. Le clocher fut visité par des maîtres charpentiers et par Mr Havard, lesquels en reconnurent la solidité vu qu'il ne reposait pas sur les murs de l'église mais sur d'immenses poteaux en bois. Ce dernier, toutefois, au lieu de commander une belle sonnerie, s'en tint par prudence, aux cloches ci-dessus désignées tout en clamant bien haut que le clocher pourrait recevoir 500k de plus.
La rumeur était compréhensible puisque précédemment il n'y avait que deux cloches de 576 kg et 332 kg. Les trois nouvelles pèsent respectivement 601, 419 et 314 kg. Le risque n'était pas à négliger totalement. En effet, si les trois cloches se sont balancées dans notre clocher jusqu'à la fin du XXème siècle, lors de la dernière restauration de l'église, il fut estimé que le danger existait bel et bien. Depuis lors, Marie n'est plus utilisée, tout en restant à sa place.
Dans le passé, au moins deux bénédictions de grosses cloches sont mentionnées dans les registres en 1707 et en 1729.

En 1962, la municipalté décida d'électrifier les cloches. Jusque là, elles étaient mues à l'aide de cordes qui pendaient dans le bas de l'église: les trois plus grosses étaient affectées à chacune des cloches et d'autres plus petites en actionnaient les battants lors des sonneries de glas. Alors que faire sonner les cloches demandait de la vigueur, surtout pour la plus grosse, la sonnerie d'un glas exigeait une certaine dextérité. Quel enfant de chœur ne se souvient d'envolées en s'accrochant à une corde? L'électrification permettait de ne plus avoir besoin de sonneurs à chaque office et avait aussi l'avantage de simplifier la tâche du bedeau qui n'avait plus l'obligation de se rendre à l'église pour sonner les trois angélus quotidiens.

L'horloge

VVraisemblablement, le clocheton qui abrite l'horloge a été ajouté au XVIIème siècle. Lors de sa séance du 25 mai 1855 le Conseil Municipal charge le sieur Poupard, horloger à Billé, du remontage de l'horloge. Ce dernier s'engage pour une période de trois ans à conduire régulièrement la dite horloge et à la faire marcher. Pour cette tâche, il lui était alloué une indemnité annuelle de 25 francs.

Le remontage ne sera plus nécessaire à partir de 1937: une nouvelle horloge fut alors installée par la maison Lussault. Les poids qui entraînaient le mécanisme, dissimulés dans une colonne habillée de bois, descendaient presque jusqu'au sol du bas de l'église. Il étaient remontés automatiquement à l'aide un moteur qui s'enclenchait au moyen de contacteurs à mercure. La dépense totale avoisina la somme de 10 000 francs.

dernière mise à jour de cette page le 21/02/2023 à 13:32:05