Les écoles de Billé
Association d'Éducation Populaire de Billé
Le bulletin paroissial de juin 1933 annonçait la création de l'Association d'Éducation Populaire de Billé. Selon ses statuts, cette association a pour objet de créer, d'entretenir, de protéger, de développer, de propager les écoles et établissements d'enseignement, des œuvres d'éducation populaire, des patronages, des œuvres post scolaires de toute nature dans la commune de Billé. Ses moyens d'action consistent principalement dans la fondation, l'entretien et l'organisation d'écoles, patronages, sociétés de gymnastique, cercles d'études, bibliothèques, cours, conférences, séances récréatives, bulletins, concours, allocations aux élèves ou anciens élèves, bourses, pensions etc.
Si l'abbé Joseph Champ fut le fer de lance de la construction de l'école des garçons, la création de l'association devint nécessaire afin d'endosser les aspects légaux pour en assurer la réalisation. Le sous-préfet de Fougères en paraphant le registre contenant les statuts le 11 mai 1933. Elle était régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle était constituée des membres fondateurs qui seuls - leur nombre étant limité à quinze - pouvaient participer à l'assemblée générale et élire le conseil d'administration de cinq membres.
| Le premier conseil d'administration de l'A.E.P. | ||
|---|---|---|
| Président | Joseph Roussel | cultivateur à Ruhatte |
| Vice-président | Jean Marie Saucet | propriétaire au Domaine |
| Secrétaire | Joseph Champ | desservant au bourg |
| Trésorier | François Chevallier | propriétaire au bourg |
| Amand Serrand | cultivateur propriétaire, au bourg | |
Le conseil, quant à lui, élisait un président, un vice-président, un secrétaire et un trésorier. Ce bureau était élu pour une durée de six ans sauf si un membre n'était plus reconduit par l'assemblée générale.
En consultant les listes tant des fondateurs que du conseil, il est remarquable qu'à Billé il n'y avait pas de mésentente entre la commune et la paroisse puisque le maire et le curé se réunissaient dans la même association. Une autre curiosité réside dans le fait que le siège de l'A.E.P., défini avant la construction de l'école, se trouvait dans le champ de la Chapelle. Un point explicitement stipulé dans les statuts interpelle: Les femmes ne peuvent pas faire partie du conseil d'administration.
Outre les membres déjà désignés, il y avait aussi quelques membres bienfaiteurs qui avaient participé pour plusieurs centaines, voire milliers, de francs à l'œuvre. L'un d'entre eux, Mr le comte Paul de Pioger habitant Baulon, retient l'attention. Il était le petit-neveu de Cécile Dupont des Loges qui avait permis en achetant le terrain de fonder l'école des filles au XIXème siècle.
Les débuts de l'association furent extrêmement féconds puisqu'elle eut à mener à bien la construction de l'école des garçons et l'agrandissement de celle des filles de 1933 à 1935. Par la suite, les tâches étaient plus modestes mais toutefois indispensables et l'association continua à exister au fil des ans et à administrer les affaires des deux écoles. En 1954, elle devint l'A.E.P.E.C. après l'ajout d'Enseignement Catholique. En 1970, furent créés les Organismes de Gestion de l'Enseignement Catholique - O.G.E.C. - auxquels elle fut affilée.
Au XXème siècle, les présidents furent successivement: Joseph Roussel (1933), Amand Roussel (1947), Pierre Delatouche (1958), Alexandre Bazin (1964), Émile Cochet (1967), Claude Gandon (1987) et René Cochet conjointement avec Robert Chevallier (1992).
