Familles en deuil

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uasiment toutes les familles ont été touchées par des deuils de soldats, tués, morts de blessures ou de maladies ou disparus quelque part dans un combat, sans même savoir ce qui s'est passé. Perdre un fils ou un époux, jeune ou en pleine force de l'âge était une douleur impossible à effacer. Que dire alors de ces familles qui perdirent deux des leurs, de ces femmes dont le mari ne rentra pas alors qu'elles avaient plusieurs enfants encore petits. Les lignes ci-dessous retracent les situations les plus dramatiques qui méritent d'être rappelées à notre souvenir. Il n'est pas possible de quantifier la peine, c'est pourquoi les familles sont présentées par ordre alphabétique.

Famille Pichot - Le Peluet, Lécousse

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es trois garçons de Théophile Pichot et de Joséphine Delaunay, cultivateurs à Le Peluet, furent mobilisés. Nous parlons par ailleurs des mésaventures d'Amand, le plus jeune, gravement blessé, mais qui survivra. Les deux autres frères eux mourront à la guerre. Jean se maria à Lécousse un mois avant le début du conflit avec Henriette Morel. Il succomba à ses blessures dans la Meuse en 1917. Son nom figure sur le monument de Lécousse. L'aîné, Théophile était marié depuis 1911 à Joséphine Angenard, avec laquelle il exploitait une ferme aux Guibougères. Ils avaient deux fils, âgés de cinq et deux ans, lorsqu'il mourut à Verdun en octobre 1917. Et, si l'histoire s'arrêtait là... Hélas! Les deux garçons seront les deux seules victimes de Billé de la seconde guerre mondiale. Théophile et Joseph figurent sur notre monument aux morts. Même la maison de Joséphine, la mère, survivante de son mari et de ses deux seuls fils et décédée en 1954, n'existe plus aux Guibourgères.