Your browser does not support JavaScript!
restaurer les menus
Alexandrine Guenée

Alexandrine Guenée-Brard (1898-1991)
Bonne à Billé

Emmanuel Brard et la famille Lagrée

Emmanuel Brard était le mari d'Alexandrine, épousé en 1929. Comme elle, il était employé à Lepeluet au moment de leur mariage.

  • Je voudrais que tu me parles un petit peu d’Emmanuel, Emmanuel était chez nous, mais tu y étais avant lui, Emmanuel venait, ton mari, il venait d’où lui quand il est venu à la maison?
  • Mais il venait de la Bordelière.
  • Il venait de la Bordelière, mais il venait de, de chez ses parents, non?
  • Mais ses parents étaient décédés.
  • Ils étaient décédés, c’était un orphelin.
  • Oui et sa mère s’était remariée.
  • Oui.
  • Elle avait eu une petite fille, qu’est Henriette que tu connais.
  • Ah, la Henriette, oui.
  • Oui, et bien elle a, elle n’s’est jamais remise.
  • Oui.
  • Elle était mal mariée.
  • Oui.
  • C’était les, les Brard, des cousins de Fougères là, qui avaient fait ce mariage là, c’était un coupeur qui ne connaissait rien de la ferme, et qui l’avait épousée.
  • Alors, Manuel était venu à Lepeluet, euh, vers quelle année et à quel âge qu’il avait.
  • Ah, il avait 14, 15 ans.
  • Il avait 14, 15 ans?
  • Oui.
  • Il avait été tout le temps là, pendant combien de temps?
  • Non, il n’a pas resté tout le temps là, il a été à la Buffardière, il a été à Ruffin, et il est revenu à...
  • Il est revenu à...
  • Il est revenu à Lepeluet après.
  • C’est pas lui qui couchait dans l’espèce de cahutte, là, de guérite qu’on appelait ça, sous le cerisier au bout ...
  • Oui, ah ben, tous les commis couchaient là.
  • Comment s’appelait cette cabane là?
  • Ah zut, la loge.
  • La loge, la loge et puis nous, notre grand plaisir c’était d’aller faire la fête là dedans, ou d’aller, ou d’aller, euh à un truc comme ça, et alors tu l’as épousé à quelle époque.
  • Et ben dam le 29 octobre euh 1925.
  • Ah.
  • Oui, il avait été au régiment, il partait au régiment, et il a eu la grippe là-bas au régiment, et il a eu une permission de un mois de convalescence.
  • Oui.
  • Et il avait son oncle qu’était à Paris, il ne s’en occupait pas plus que...
  • Le père Lagrée?
  • Oui, c’était personne.
  • Oui, oui.
  • Comme s’il avait eu quelqu’un pour s’en occuper.
  • Pour ceux qui ne savent pas, le père Lagrée, il habitait l’hôtel Pierrot’s Hôtel place Pigalle.
  • Oui place Pigalle, oui.
  • Ils étaient les meilleurs gens qui soient parce que moi j’ai vécu tout mon service militaire et une partie de la guerre chez eux, nourri et logé.
  • Y a qui sont morts ruinés.
  • Ruinés, et ça c’est leur fille et ça c’est leur garçon, la fille, elle est toujours à Dinard je crois?
  • Ben oui, elle doit y être à Dinard, Thérèse.
  • Et le garçon, Pierre.
  • Et ben, comment y s’appelle lui déjà, René.
  • René, oui, je ne l’ai jamais revu.
  • Et ben il a dû venir un jour pour me voir là.
  • Oui.
  • Il est allé à, voir la cousine de la Châtaignère là, comment, Pierre Lagrée.
  • Oui.
  • Et puis en passant il a dû venir mais j’étais au jardin, et comme moi je ne marche pas vite, ah y a peut être 3 ans de ça.
  • Ah bon, il est encore vivant.
  • Oui.
  • Qu’est ce qu’il fait, il est cheminot?
  • Ah, il est retraité des.
  • Et tu ne sais pas où il habite?
  • Dans le pays de sa femme.
  • Hein, dans le pays de sa femme?
  • Oui.
  • Ben, elle était de Vendée, elle.
  • Oui, ben.
  • Céline, Célinette, Céline.
  • Célinette.
  • Célinette, oui.
  • Et quand je suis arrivée, on a sonné, sonné, mais quand je suis arrivée, et ben j’ai vu la voiture, j’ai vu la voiture mais c’est comme ça.
  • Marie me met, Maman avait promis un voyage à Lourdes si tu revenais de la guerre, un voyage à Lourdes pour tous, moi, elle nous a payé un voyage à Lourdes quand on s’est mariés, elle n’a pas fait ça pour les autres?
  • Je ne sais pas.
  • Je ne sais pas.
  • Moi, euh, elle m’en a payé un voyage à Lourdes quand j’ai, y a eu, j’avais 25 ans, donc je sais que ça faisait 9 ans que j’étais à la maison.
  • Oui.
  • Ils m’ont payé mon, un voyage à Lourdes, oui.
  • C’est un bon souvenir.
  • Et que ils me, se trouvaient pas trop mal de moi faut croire.
  • Et toi tu es restée donc, jusqu’à ton mariage là.
  • Jusqu’à mon mariage.
  • Bon, puis vous avez fait bâtir ici, je me souviens bien, et je me souviens surtout de, d’Emmanuel qui était un bon gars, un bon gars.
  • Oui.
  • On le faisait marcher.
  • On le faisait marcher.
  • (rires).
  • Oh oui, oh oui.
  • Il était toujours de bonne humeur, il ne se fâchait pas, quel dommage de ne pas l’avoir maintenant comme grand-père, tu te rends compte, hein, les enfants et les petits enfants, ils ne l’ont pas connu finalement.
  • Personne, puisque j’avais mes...
  • Et dire qu'il est mort de tuberculose qu’il avait attrapée on ne sait pas où, quoique...
  • Ben, les suites de sa, de sa grippe du régiment.
  • Ah ouais.
  • Et j’avais bien une, un certificat du régiment, de l’hôpital là où il avait été...
  • Soigné, oui.
  • Oui, mais personne pour me débrouiller moi, si seulement j’avais été trouver le maire de Javené à ce moment là, monsieur Morel.
  • Ben oui, Monsieur Morel, il t’aurait débrouillée.
  • Il m’aurait débrouillée, mais fallait le savoir.
  • Fallait le savoir et bien, le, oui parce que actuellement il serait guéri, on supprime les sanatoriums d’abord, on guérit ça vraiment en très peu de temps et c’est, c’est certainement une souffrance pour toi de ne pas avoir euh, ton bonhomme surtout que c’était un si bon bonhomme, et qui nous faisait tant plaisir, moi j’avais été, on avait, c’était la maison du bon Dieu ici quand on passait, c’est t’y vrai, hein.

retour
dernière mise à jour de cette page le 05/08/2023 à 15:33:06